FRACTURES DE LA TETE HUMERALE

Fractures


Il faut en règle générale un traumatisme important (chute de sa hauteur, accident sportif, accident de la circulation) pour engendrer une fracture de l’extrémité proximale de l’humérus. Une telle fracture entraîne souvent (mais pas toujours) une impotence fonctionnele du membre supérieur : du coté de la fracture, le bras ne bouge plus sous peine d’entraîner de violentes douleurs.  Si il existe un espace important entre les fragments osseux, il peut être proposé d’opérer afin de remettre les fragments à leur place et de les fixer : on parle de réduction (remise en place) synthèse (fixation). Cela nécessite souvent d’avoir un accès directe au fragment et donc d’ouvrir la peau. Le chirurgien va stabiliser les fragments avec du matériel : sutures, vis, plaque , clous, broches, en fonction du type de fracture que vous avez et de ses habitudes chirurgicales.

Chez les patients avant 60 ans il s’agit le plus souvent de traumatisme à haute cinétique (chute de vélo, à ski, accident de la voie publique…). Chez les patients plus âgés il s’agit de fracture liée à une chute de sa hauteur, facilité par la préexistence d’une ostéoporose. 

SYMPTOMES

La douleur et l’impotence fonctionnelle sont prédominantes. Le patient se présente avec l’attitude des traumatisés du membre supérieur.  Il existe le plus souvent une ecchymose du moignon de l’épaule qui va descendre progressivement vers le coude dans les jours et semaines qui suivent le traumatisme.

DIAGNOSTIQUE

Les radiographies standard sont systématiques et permettent de confirmer et préciser le diagnostic.  Selon, un scanner pourra être réalisé afin de préciser mieux le type de fracture et d’affiner la prise en charge thérapeutique.  

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TRAITEMENT

Le traitement est conservateur ou chirurgical.  Si il n'y a pas de deplacement de la fracture, le traitement orthopédique consiste en l’immobilisation du bras coude au corps.  Des radiographies de contrôle doit être faîte pour s’assurer que la fracture est en correcte position.  Le suivi radiologique et clinique est nécessaire pour s’assurer de l’absence de déplacement.  Un traitement médicamenteux contre la douleur est instauré.  La rééducation est débutée après 1 mois d’immobilisation.

Le traitement chirurgical est nécessaire lorsque le déplacement est important et engage le pronostic fonctionnel de l’épaule.  Il nécessite la mise en place de matériel d’ostéosynthèse qu’il s’agisse de plaques, broches,  ou de clou centro-médullaire.  L’immobilisation est la règle après la chirurgie afin de limiter le risque de déplacement secondaire. Elle se fait par une écharpe coude au corps.

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Si les dégâts osseux occasionnés par le traumatisme sont trop importants, la reconstruction osseuse peut s’avérer impossible; dans ce cas de figure, l’extrémité supérieure de l’humérus proximal sera remplacée par une prothèse afin d’assurer le maintien de la fonction de l’épaule. Le remplacement prothétique peut également être proposé chez des sujets âgés, avec un os fragile (ostéoporose), ce qui permet souvent une récupération plus rapide qu’avec une ostéosynthèse.

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L’hospitalisation est de 4 jours en moyennes. La sortie se fait le surlendemain de l’intervention chirurgicale. La rééducation est débutée soit quelques jours après l’intervention chirurgical si la fracture est stable soit 1 mois après notamment en cas de traitement médical. Le retour se fait au domicile avec des soins de pansement en cas de traitement chirurgical. Un traitement contre la douleur est mis en place.  Le retour à la conduite se fait vers 2 mois ½, le retour aux activités professionnelles dépends de celle ci. Un travail manuel nécessitera un arrêt plus long.  Le retour aux activités sportive se fera vers le 4ème mois.

COMPLICATIONS

Les complications postopératoires immédiates sont rares. Comme toute chirurgie, il existe: 

  • un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul
  • un trouble de cicatrisation cutanée. L’évolution est très souvent favorable avec la poursuite des pansements.
  • le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection
  • l’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée
  • La capsulite rétractile est une rétraction de la capsule de l’articulation entrainant une diminution de la mobilité passive et active de l’épaule.  
  • dans les mois ou années qui suivent la chirurgie que la tête humérale meurt, par manque d’apport en sang, on parle de nécrose, cela peut imposer la mise en place d’une prothèse d’épaule.





 

Ελληνικά by Panos Malliakoudis